Dans le cadre de la conférence « Brand Strategy China » récemment organisée par le World Trademark Review, Alban Kwan, Directeur régional CSC pour l’Asie orientale, a récemment organisé une table ronde sur le thème « Adopter de nouveaux outils pour une plus grande protection ». Plusieurs grandes marques de renom ont participé à cet évènement, parmi lesquelles Ant Group (une entreprise parente de Alipay), Daniel Wellington et Western Digital.
Bien que ces marques opèrent dans des secteurs distincts, lorsqu’il s’agit de protéger leur présence en ligne, toutes font appel à des prestataires et des technologies externes. Leur protection se décline en quatre volets :
- La détection
- L’analyse
- La conservation des preuves
- L’intervention
« Particulièrement dans les services financiers, nous vendons de la confiance – et nous disposons d’un système fiable et sécurisé. De nombreux abus consistent à tirer profit de la célébrité et de la réputation de nos marques, voire à les utiliser pour prétendre bénéficier d’une forme de caution de la part de notre entreprise envers un produit tiers. »
Serena Lim, Conseil en propriété intellectuelle et contentieux logiciels, Ant Group
Pour protéger leurs marques, tous ont adopté une technologie qui a indéniablement amélioré l’efficacité de la surveillance de celles-ci, et renforcé l’efficience dans la gestion des contentieux. Cependant, les limitations des technologies actuelles et du partage d’informations impliquent souvent que nombre de ces entreprises s’appuient sur des ressources humaines pour compléter le travail et combler les lacunes. C’est notamment vrai lorsqu’il s’agit de procéder à des analyses pour faire le lien entre les dossiers en ligne et hors ligne, et de faire part des infractions à différentes plateformes qui ne gèrent pas les réclamations suivant une procédure normalisée.
« Les recherches automatisées nous ont aidés à libérer de nombreuses ressources qui ont pu se consacrer à des tâches à plus grande valeur ajoutée. Les prestataires de services tiers se focalisent sur des bases de données ou de hauts volumes de référencements mensuels, mais en interne nous préférerons souvent nous concentrer sur certaines catégories d’infractions [pour lesquelles nous pouvons directement faire valoir nos droits de marque]. »
Leona Xie, Directrice juridique, Daniel Wellington AB
Les marques ne doivent pas uniquement tenir compte des canaux traditionnels via lesquels sont commises les infractions, car à mesure qu’évoluent la technologie et ses modes d’utilisation, de nouveaux canaux de vente émergent également. Par exemple, les diffusions en direct sur les réseaux sociaux ont connu une augmentation pendant la pandémie. De tels programmes présentés en direct par un influenceur ou un grand leader d’opinion ont une brève durée de vie et ont lieu le soir ou pendant les week-ends, ce qui peut empêcher les équipes d’agir au moment opportun. En général, l’information doit également être enregistrée, ou publiée, pour pouvoir être détectée et faire l’objet d’une intervention. Il faut noter que les infractions touchant les applications, ou les groupes de discussion privés, compliquent l’accès des équipes à des données non publiques nécessaires pour intervenir, dès lors qu’il y a conflit avec les lois en vigueur sur la protection de la vie privée.
« En outre, les grands leaders d’opinion sont probablement innocents. Ils ne savent pas qu’ils sont dans leur tort et ils ne savent pas qu’ils vendent un faux produit. »
Karen Wang, Juriste adjointe, Protection des marques, Western Digital
Visionnez la vidéo de la table ronde pour découvrir les difficultés actuelles auxquelles sont confrontées les marques, sur leurs besoins concernant les technologies à venir et sur la manière dont celles-ci peuvent contribuer à résoudre certains problèmes persistants. Visionner : Adopter de nouveaux outils pour une plus grande protection >>
Visionnez également la vidéo du discours d’Alban qui explique pourquoi divers intérêts contradictoires, dans l’état actuel de la protection des marques en ligne, entravent les avancées en matière de résolution efficace des infractions au droit des marques. Découvrez plusieurs conseils sur la manière dont les titulaires de marques peuvent modifier leur approche afin de réduire les risques sur les plateformes et de mieux tirer parti de leurs initiatives en matière de protection des marques. Visionner : « L’éléphant dans la pièce » >>